Ventilation : Nos meilleurs conseils pour choisir le système idéal pour votre logement !

Auparavant, le renouvellement de l’air dans les habitations se faisait de manière assez rudimentaire. Seules les cuisines et les salles de bains disposaient d’ouvertures directes vers l’extérieur pour faciliter ce renouvellement. Mais avec la première crise pétrolière et le besoin accru d’économies d’énergie, les constructions ont commencé à bénéficier d’une meilleure isolation et surtout, de fermetures plus hermétiques. La ventilation est devenue alors un sujet incontournable, en particulier pour les constructions neuves.

C’est ainsi qu’au début des années 1980, les premiers systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) ont vu le jour. Ces systèmes visent à assurer un renouvellement continu de l’air à un débit réduit.

La VMC, un système essentiel dans les nouvelles constructions

Prédominante dans les bâtiments neufs, la VMC standard est de type simple flux et centralisée : un groupe extracteur, souvent installé dans les combles, est connecté à plusieurs conduits. Certains conduits descendent vers la cuisine, la salle de bains et les toilettes pour aspirer l’air vicié, tandis qu’un conduit de refoulement débouche en toiture. L’air frais, lui, pénètre de manière passive par des entrées placées sur les façades des chambres et du salon. Le passage de l’air des pièces à vivre vers les pièces humides est facilité par des portes avec un détalonnage suffisant (voir lexique).

Ce système, bien que révolutionnaire à son introduction, présente plusieurs limitations.

Il n’est pas adapté aux rénovations légères (ou pièce par pièce), ne peut pas gérer une augmentation de l’humidité relative (voir lexique) et ne prend pas suffisamment en compte les besoins des résidents. De plus, il entraîne une certaine perte calorifique en hiver, car la chaleur de l’air intérieur est expulsée à l’extérieur…

Cependant, ces inconvénients ont conduit à plusieurs améliorations, notamment l’introduction de bouches d’extraction hygroréglables (VMC hygro A) qui répondent aux variations importantes d’humidité dans les pièces humides.

Avec l’installation de bouches hygroréglables en remplacement des entrées d’air classiques, on obtient une VMC Hygro B, qui peut également ajuster son fonctionnement selon les besoins des pièces principales. Néanmoins, dans les deux cas, la chaleur de l’air intérieur est toujours perdue à l’extérieur.

La VMC double flux pour une performance accrue

La VMC à double flux reste une option privilégiée. Elle capte l’air frais à partir d’une ouverture unique située en toiture (ou en pignon) et le distribue dans chaque pièce principale (voir schéma ci-dessous).

À partir de là, l’air circule vers les pièces techniques (y compris la cuisine) où il est aspiré comme dans un système à simple flux. Avant d’être expulsé, il passe par un échangeur thermique, utilisé également par l’air frais. Bien que séparés, les flux d’air échangent leurs calories : l’air vicié réchauffe l’air frais entrant. C’est un avantage majeur du système à double flux, qui peut également être couplé à un puits canadien (voir lexique ci-dessus) ou à une résistance électrique.

La popularisation de la VMC n’a pas supprimé la nécessité de systèmes de ventilation autonomes : les hottes de cuisine et les extracteurs indépendants sont toujours en usage.

La réglementation en matière de renouvellement d’air

Depuis 1982*, la ventilation est obligatoire dans tous les logements. L’air doit entrer par les pièces principales et être évacué par les pièces techniques.

Pour une ventilation naturelle, les débits extraits doivent atteindre au minimum les valeurs suivantes (en m3/h) :

* Arrêté ministériel du 24/3/82 modifié le 28/10/1983.

En revanche, avec un système mécanique qui ajuste automatiquement le renouvellement de l’air, les débits spécifiés dans le tableau ci-dessus peuvent être réduits (arrêté ministériel du 28/10/83). Les valeurs totales obtenues doivent alors être les suivantes (en m3/h).

** Simple flux

L’opinion de l’expert*

« Souvent encore, la ventilation n’est pas considérée comme un aspect crucial… L’édifice respire, mais ce sont ses habitants qui nécessitent un air pur, exempt d’allergènes et de polluants. Cela est possible grâce à des filtres ainsi qu’à des conduits étanches et traités pour empêcher l’accumulation de poussières et de bactéries. »

* Christophe Dolain, responsable de la ventilation individuelle chez Aldes.

Options de ventilation lors d’une rénovation

La stratégie de ventilation à adopter dépend largement de l’étendue des travaux de rénovation : rénovation complète d’une maison, d’un étage ou simplement d’une pièce (comme le salon ou la salle de bains). Les approches varient grandement…

Pour une rénovation complète, il est possible d’envisager l’installation d’une ventilation centralisée, y compris un système à double flux si le budget le permet.

Toutefois, même un système à simple flux centralisé peut s’avérer complexe à intégrer dans une rénovation partielle en raison de la nécessité de faire passer des conduits dans divers endroits. Certaines conditions doivent être remplies : avoir accès à des faux plafonds ou résider dans une maison de plain-pied avec des combles non aménagés ou non aménageables… Les conduits (Ø 80 mm pour les salles de bains et les toilettes, Ø 125 mm pour la cuisine) peuvent alors circuler librement dans cet espace et atteindre les pièces techniques par le plafond.

Parfois, il est aussi possible d’installer un caisson compact dans l’espace habitable (au plafond ou dans un placard) ou hors de celui-ci (dans un garage ou un annexe attenante). Cependant, cela ne résout pas le problème de la distribution de l’air vers les pièces techniques…

Lorsque l’installation de ces conduits est impossible (rénovation partielle), il reste l’option d’utiliser des dispositifs indépendants : insufflation seule ou extraction seule (fonctionnement ponctuel ou permanent) si les menuiseries d’origine sont conservées ou si de nouvelles entrées d’air sont ajoutées dans les pièces principales.

En revanche, lorsqu toutes les menuiseries sont étanches, plusieurs dispositifs autonomes d’insufflation et d’extraction peuvent être installés.

Une VMC à double flux autonome

Une VMC à double flux autonome peut être installée sans grands travaux ni impact significatif sur la décoration intérieure…

Et si un seul appareil ne suffit pas, plusieurs peuvent être installés dans un grand espace.

Une VMC à double flux efficace

Une VMC à double flux efficace est aujourd’hui capable de récupérer jusqu’à 96 % des calories contenues dans l’air extrait, ce qui représente, selon son fabricant, près de 20 % d’économies sur une facture annuelle de chauffage.

Outre un rendement élevé (jusqu’à 92 % de chaleur récupérée de l’air extrait), certaines VMC à double flux sont équipées de capteurs de CO₂ et d’humidité, permettant d’ajuster leur fonctionnement en fonction des conditions intérieures.

Elles peuvent également basculer automatiquement en mode été ou hors gel en fonction de la température extérieure.

Un appartement ancien peut également être équipé d’une VMC à double flux : installée dans les espaces habités ou sur le palier. L’air vicié et l’air frais sont acheminés par une seule grille de façade. Des bouches d’insufflation à longue portée réduisent la longueur des conduits et évitent l’installation de faux plafonds dans les pièces principales.

Face aux défis d’installation d’une VMC dans certains combles, une solution peut être un caisson compact (L 38,5 x l. 24 x ép. 13,5 cm) ou une version conçue pour être installée aux niveaux inférieurs, dans les espaces habités.