Un mur construit en parpaings offre une barrière efficace contre les intrusions et les nuisances sonores tout en réduisant les besoins en entretien. Enduit de chaux et surmonté d’une jardinière, il encadre élégamment un jardin arboré.
La frontière de ce terrain incliné dessine une longue courbe flanquée d’arbres et d’une route de village. L’objectif ici était de bâtir un mur en parpaings mesurant 2 mètres de hauteur sur 50 mètres de longueur.
Pour renforcer la structure, un chaînage horizontal est mis en place dès le troisième niveau et trois petits murs perpendiculaires servent de renforts.
Sommaire
Un couronnement de mur original : des jardinières décoratives
La particularité du projet réside dans le couronnement du mur.
Habituellement couvert par un chaperon (rangée de pierres plates ou de tuiles), il est ici formé de blocs de chaînage remplis de terreau.
Toutefois, dans les régions montagneuses (hivers sévères), il est prudent de prévoir un couvre-mur. En effet, la jardinière retenant l’humidité à l’intérieur du mur, le gel pourrait provoquer des dégâts.
Pour les finitions, un enduit à la chaux a été choisi. Il est appliqué en trois couches à l’aide d’un pistolet à crépir équipé de buses appropriées (Ø 14 à 18 mm), connecté à un compresseur thermique (en location).
Un enduit traditionnel
La composition en liant (ciment et chaux) diminue graduellement, du gobetis (couche d’accrochage) au corps d’enduit, jusqu’à la finition. Ces deux dernières couches incorporent des pigments bruns (« Sikacim Color » de Sika) évoquant la couleur des constructions traditionnelles en terre crue. La taille des grains de sable influence l’effet final.
Idéalement, on utilise un sable de calibre 0/5 mm pour le gobetis et 0/3 mm pour la finition. Le temps de séchage du corps d’enduit varie selon l’épaisseur du mortier et la température ambiante. L’enduit, peu épais et quelque peu irrégulier, sèche rapidement (une journée en été) et peut montrer quelques imperfections. Sa réalisation est accessible à tous, à condition de travailler à trois, l’un préparant le mortier (bétonnière) pendant que les autres alternent entre le pistolet et la taloche. Un enduit plus épais (15 à 20 mm) peut être appliqué à la règle avant d’être fini, mais cette technique exige plus d’expérience…
Démarches administratives pour ériger un mur
Avant de commencer les travaux, il est essentiel de se rendre en mairie pour vérifier les règlementations applicables, tant vis-à-vis de l’espace public que du voisinage. Si le terrain est situé le long d’une voie publique, l’administration émet un arrêté d’alignement. Pour une route nationale, adressez-vous à la préfecture; pour une route départementale, au Conseil général; ou à la mairie pour une voie communale.
Fondations et soubassement
À l’aide d’une pelle et d’une pioche ou, encore mieux, avec une mini-pelle (à louer), creusez une tranchée (l. 40 x P. 30 cm) pour construire une base solide qui assurera la stabilité du mur (semelle).
Le talus le long de la route définit la limite de la tranchée. Assemblez des planches à l’aide de morceaux de tasseaux vissés sur le côté extérieur, pour former une ligne d’appui régulière.
Installez des chevillettes de maçon pour stabiliser les planches.
Armez sur un lit de pierres (hérisson) et coulez du béton dosé à 250 kg/m³.
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