Face à leurs exigences spécifiques, ils ont décidé de prendre les choses en main et de construire leur maison eux-mêmes.
Sans expérience préalable – « je n’avais jamais fait ça avant » – ils conçoivent leurs plans, approuvés ensuite par un architecte, et choisissent le bois comme matériau principal : « Je n’avais pas de préférence initiale, mais après m’être renseigné, il est apparu que le bois était plus adapté à une construction par soi-même, car plus simple et rapide à mettre en œuvre« .
Ils ne manquent pas de s’entourer de professionnels compétents : « Nous avons fait appel à un expert pour réaliser une étude thermique afin de garantir une maison vraiment passive. Ce professionnel, également charpentier, nous a même offert une formation sur le chantier : techniques d’assemblage, utilisation des outils… Ce fut extrêmement précieux ».
Sommaire
Commencer les travaux d’une maison écologique
- Le chantier commence par le terrassement, suivi de la réalisation des fondations et d’une dalle en béton armé de 350 kg/m3, posée sur terre-plein.
- La dalle est ensuite isolée avec des plaques de polystyrène extrudé.
- La construction d’une maison en bois nécessite avant tout une bonne organisation et de la manutention.
- Les premiers matériaux (poutres, isolants, panneaux OSB) sont livrés sur le site.
- Les panneaux qui formeront les murs sont installés directement sur la dalle.
- Ces murs sont constitués de planches d’ossature bois épaisse de 30 cm, renforcées par des panneaux d’OSB de classe 4 à l’intérieur.
- Les panneaux sont prêts à être montés.
- Avec quelques amis et un engin de levage loué pour l’occasion, les murs du rez-de-chaussée, les planchers et ceux de l’étage sont érigés en trois jours.
- Une rapidité permise uniquement par la construction en bois.
Conseils pour construire sa maison passive
L’importance de la perméabilité à l’air
La perméabilité à l’air est assurée par le pare-vapeur de l’isolant et des membranes spécifiques ou, comme dans ce cas, avec le pare-pluie et des panneaux d’OSB. Choisir les bons adhésifs est essentiel pour assurer la durabilité.
Il est crucial de poser les membranes de manière continue, en veillant particulièrement aux chevauchements et aux intersections, notamment autour des encadrements de fenêtres et là où les installations électriques et de plomberie traversent les murs.
Installation de la charpente
- La charpente, de montage simple, est assemblée rapidement après les murs.
- Les fermes sont placées, puis les chevrons sont fixés sur la lisse de finition en bois des panneaux muraux.
- Des bandes adhésives d’étanchéité sont appliquées à chaque jointure.
- Pour la pose du toit, un engin de levage est à nouveau utilisé pour hisser les tuiles.
- « Nous avons recouvert le toit en une journée. Initialement, les tuiles étaient mal alignées, nous avons donc passé deux heures à les ajuster correctement« .
- Après la pose d’un pare-pluie, des tasseaux sont fixés sur l’ossature pour supporter le bardage.
- Les lames de bardage sont fixées avec une cloueuse pneumatique.
Un système de VMC double flux pour le chauffage
Grâce à l’excellent niveau d’isolation, aucun système de chauffage central n’est nécessaire : « Nous utilisons juste deux appareils d’appoint ».
C’est la ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux, installée par Nicolas lui-même, qui régule la température intérieure : « Le système a été dimensionné lors de l’étude thermique ».
L’organisation rigoureuse a permis d’exploiter pleinement les avantages de la construction à ossature bois : « J’ai divisé la maison en sections de murs de 3 à 5 mètres que nous avons assemblées puis élevées en trois jours, plancher inclus ». La même facilité a été observée pour la charpente et la toiture.
Le principal défi rencontré durant les travaux ? « Même avec l’aide de machines, le transport des matériaux peut être épuisant, en particulier les plaques de gypse qui sont plus lourdes que celles en plâtre ».
- Les plaques sont installées sur une structure en bois dans les combles et sur une structure en acier pour les murs.
- Ainsi, les gaines électriques et de plomberie peuvent être dissimulées entre la structure et les montants.
- L’isolant en ouate de cellulose est insufflé dans les caissons de la structure bois à l’aide d’une machine à insuffler, accessible par des ouvertures prévues dans les panneaux OSB.
- L’isolation est par la suite renforcée par des panneaux de fibres de bois de 6 cm d’épaisseur, cloués sur les planches d’OSB.
- Aucun pont thermique n’est laissé grâce à cette isolation continue.
- Un escalier escamotable est construit sur mesure pour accéder au premier étage.
- Place maintenant aux finitions et à la décoration de la maison.
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