Un poêle à bois est constitué d’un compartiment de combustion en métal ou matériaux réfractaires destiné à recevoir le bois. Lorsque le bois brûle, il libère de la chaleur qui est transférée aux parois du poêle et ensuite à l’espace environnant.
Certains modèles de poêles à bois sont conçus avec des matériaux réfractaires qui accumulent la chaleur et la restituent progressivement, même une fois la combustion terminée.
Sommaire
Le transfert de chaleur par convection
Les poêles traditionnels en acier ou en fonte transmettent la chaleur principalement par convection, chauffant rapidement l’air ambiant. Cependant, ces poêles se refroidissent vite une fois le combustible consommé.
L’air chaud, plus sec, peut s’échapper rapidement lorsqu’une porte est ouverte et monte vers le plafond avant de redescendre en refroidissant. Ce phénomène, particulièrement notable dans les grandes pièces ou les bâtiments mal isolés, peut causer un inconfort au niveau du sol et déplacer les poussières.
Bien que les poêles rayonnent également une partie de leur chaleur, leur capacité de rayonnement est limitée par la faible surface irradiante.
Utilisation des matériaux réfractaires
Les matériaux réfractaires jouent un rôle essentiel dans le confort procuré par un poêle à bois. Le confort thermique dépend de l’inertie du poêle : plus ses parois stockent de chaleur, plus longtemps celle-ci peut être diffusée après l’extinction du feu. Les fabricants utilisent traditionnellement la fonte pour augmenter cette inertie, mais les matériaux réfractaires offrent de meilleures performances.
Deux types de dispositifs
Il existe de nombreux types de matériaux réfractaires comme la faïence, la céramique, le grès, la chamotte, le ciment fondu, la pierre ollaire (stéatite) et la pierre de lave. Ces matériaux agissent comme des réservoirs de chaleur et sont de plus en plus privilégiés par les fabricants.
Ces poêles sont généralement conformes à la norme NF EN 13240 pour les poêles à combustible solide, tandis que d’autres, similaires à des cheminées, répondent à la norme NF EN 13229.
Absence de norme spécifique pour l’inertie
Les normes en vigueur ne différencient pas les poêles à convection des poêles à inertie thermique, qui intègrent des matériaux réfractaires lourds. Les caractéristiques telles que l’inertie, la température de surface ou la durée de restitution de la chaleur ne sont pas spécifiées, rendant impossible une classification distincte.
Par convention, ces appareils sont appelés « poêles à inertie », pour les distinguer des modèles plus traditionnels et des « poêles de masse », qui sont plus volumineux et répondent à la norme NF EN 15250.
Maintenir un poêle alimenté continuement peut être contraignant. L’inertie thermique présente un grand avantage dans ce contexte, mais il est important de ne pas trop réduire la combustion car cela peut entraîner une accumulation de bistre et de goudron.
L’esthétique des poêles à bois s’est modernisée, offrant des designs qui mettent en valeur les flammes et intégrant des couleurs plus vives dans leur conception.
Critères de sélection
Un poêle à bois doit être correctement positionné et dimensionné en fonction des besoins de chauffage. Il est crucial d’évaluer l’isolation de la maison et de déterminer si le poêle servira de chauffage principal ou d’appoint. L’idéal est de l’utiliser à pleine capacité le plus souvent possible pour maximiser le rendement et éviter les problèmes liés à une combustion incomplète.
Informations essentielles sur les poêles à bois
- La courbe de restitution montre l’évolution de la température de surface du poêle et donc de la puissance thermique restituée. Par exemple, la durée pour atteindre la température maximale moyenne après une flambée est de 3,7 heures, pour redescendre à 50% de cette température, il faut 16,3 heures et 28 heures pour atteindre 25%.
- Un poêle dans un espace mal ventilé peut créer une dépression. Cela est moins problématique dans un bâtiment moins étanche, où le poêle peut favoriser le renouvellement d’air et refroidir l’espace. Il est donc préférable d’opter pour un poêle avec une arrivée d’air extérieur indépendante, une exigence pour les bâtiments conformes à la RT 2012.
Indication de la surface chauffée
La surface chauffée indiquée sur un poêle à bois fait généralement référence au volume que l’appareil peut chauffer. Cela dépend de l’isolation et des caractéristiques de l’espace (notamment la hauteur sous plafond).
Mesure de la puissance
Pour les poêles conformes aux normes NF EN 13240 et 13229, la puissance nominale indique la capacité de chauffe, mais pas la durée de cette capacité. Pour les poêles conformes à la norme NF EN 15250, la « charge maximale » ou « énergie stockée » est un indicateur plus pertinent de la puissance potentielle de l’appareil.
Incitations fiscales
Le gouvernement propose des incitations fiscales comme le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), qui peut couvrir 30% des dépenses admissibles, avec des plafonds basés sur la situation familiale. Des aides additionnelles incluent une TVA à taux réduit et un chèque énergie pour les foyers non imposables. Un professionnel certifié RGE est nécessaire pour bénéficier de ces avantages.
Le banc d’essai des poêles à bois par Système D
Pour vous aider à choisir, Système D met à disposition un banc d’essai comparatif des poêles à bois et à pellets, analysant leurs différentes caractéristiques.
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