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Comprendre le rôle essentiel des chaînages dans la construction
Si vous vous intéressez au domaine de la construction, il est essentiel de comprendre ce qu’est un chaînage. Les chaînages, qui se déclinent en divers types, sont cruciaux pour garantir la robustesse de structures telles que les maisons, les murs de clôture ou les piscines. Ils jouent un rôle préventif contre les désordres majeurs tels que les fissurations, qui peuvent menacer la stabilité d’une construction. Pour les structures en béton armé, en parpaings ou en briques, l’utilisation des chaînages est une norme incontournable. Cet article vous fournira toutes les informations nécessaires sur les chaînages et vous guidera dans leur mise en œuvre.
Quelle est la fonction des chaînages ?
Le terme chaînage désigne un système de renforcement composé de barres d’acier intégrées dans du béton armé, qui a pour but de :
- ceinturer la structure pour unifier les murs ;
- créer des liaisons entre différents éléments structuraux tels que les murs et les planchers ;
- transférer les forces de traction.
Approfondissement sur les chaînages dans la construction résidentielle
Vue d’ensemble sur les chaînages
Dans la réalisation d’une maison, on distingue trois catégories de chaînages : horizontaux, verticaux et obliques. L’interaction entre ces différents types est déterminante pour la stabilité du bâtiment et nécessite une attention particulière.
Un chaînage se compose de barres d’acier longitudinales (2, 3 ou 4) et de cadres transversaux. Ces armatures sont souvent préfabriquées et disponibles chez les fournisseurs de matériaux de construction.
Les spécifications des chaînages à utiliser varient selon la sismicité de la région et les dimensions de l’édifice. Par exemple, dans les zones de sismicité 2, 3 et 4, où les constructions doivent respecter les normes antisismiques :
- Les chaînages horizontaux et verticaux doivent inclure 4 barres à haute adhérence.
- Des chaînages sont requis autour des ouvertures supérieures à 0,6 m2.
- La section des armatures varie selon la zone de sismicité.
Il est crucial de consulter le DTU 20.1, qui regroupe les normes pour les constructions en maçonnerie, pour comprendre comment assurer la continuité et le recouvrement des chaînages.
Pour les constructions en béton coulé, le DTU 23.1 est la référence et aborde également les chaînages.
Focus sur les chaînages verticaux
Un chaînage vertical, ou raidisseur, est installé :
- aux angles extérieurs et intérieurs ;
- à la jonction des murs ;
- et à des intervalles réguliers tous les 3 à 4 mètres le long des murs (chaînage intermédiaire).
Il complète le ceinturage en étant connecté aux chaînages horizontaux et empêche également le soulèvement des dalles de béton armé aux angles, contribuant ainsi au contreventement des murs.
Les armatures de chaînage vertical comprennent 3 ou 4 aciers longitudinaux reliés par des cadres carrés ou triangulaires.
La pose des chaînages verticaux se fait avant celle des chaînages horizontaux du niveau correspondant. Dans une construction en maçonnerie, les armatures de chaînage vertical sont placées dans des éléments d’angle spécifiques.
Les chaînages verticaux doivent être impérativement connectés aux armatures des dalles et aux chaînages horizontaux avant le coulage du béton.
Mise en place des chaînages horizontaux
Un chaînage horizontal entoure intégralement les murs d’une maison. Il est composé d’une armature continue, conçue pour résister aux forces de traction. On installe un chaînage horizontal :
- à chaque niveau de plancher ;
- au-dessus des linteaux des portes et fenêtres ;
- au sommet des murs.
Un chaînage horizontal inclut généralement 4 aciers longitudinaux reliés par des cadres carrés. Dans les zones non sismiques, il existe aussi des chaînages triangulaires à 3 aciers.
On positionne les armatures de chaînage horizontal :
- soit dans un coffrage qui sera rempli de béton ;
- soit dans des éléments préfabriqués en U.
Les chaînages en pente ou inclinés
Les sommets de pignon doivent être renforcés par un chaînage incliné. Ce type de chaînage doit être connecté aux chaînages verticaux et au chaînage horizontal situé en haut des façades. Il est essentiel de veiller à la continuité de ce chaînage et de ne pas l’interrompre au niveau des pannes de la charpente.
Techniques pour assurer les liaisons entre les chaînages
La robustesse d’un bâtiment dépend d’une mise en œuvre correcte des chaînages :
- en respectant les dimensions préconisées par les DTU ;
- en s’assurant que les coffrages et les éléments contenant les armatures sont correctement remplis de béton ;
- en réalisant un liaisonnement méticuleux des chaînages entre eux.
Voici quelques pratiques recommandées pour assurer le liaisonnement correct entre les chaînages.
Fixation des aciers lors de chaque connexion
Pour réaliser la connexion entre deux éléments d’armature, il est nécessaire de les attacher ensemble. Cette fixation peut être effectuée de deux manières :
- en tordant des morceaux de fil de fer à l’aide d’une pince ou d’une tenaille ;
- en utilisant des attaches métalliques à boucles avec un outil de ligature automatique.
Le recouvrement des chaînages
La continuité des barres d’acier dans le sens longitudinal se fait en positionnant un acier en chevauchement sur les deux armatures à joindre. La longueur minimale de recouvrement doit être de 50 fois le diamètre des aciers.
Connexion entre chaînages verticaux et fondation
Peu importe le type de fondation, chaque chaînage vertical doit être ancré dans l’armature de la fondation.
On utilise des équerres de liaison, en nombre équivalent à celui des aciers du chaînage vertical. Elles doivent être positionnées en respectant les longueurs d’ancrage et de recouvrement nécessaires.
Connexion entre chaînage vertical et chaînage horizontal ou oblique
Deux types d’armatures de continuité peuvent être utilisés, en respectant toujours le recouvrement minimal de 50 fois le diamètre :
● des aciers en U (boucles) ;
● des équerres.
Angle entre deux chaînages horizontaux
Pour connecter deux chaînages horizontaux dans un angle, on utilise des équerres, en nombre équivalent au nombre d’aciers longitudinaux. Il est important de les positionner à l’intérieur des étriers des chaînages. Pour minimiser le risque lié à la poussée au vide, il est conseillé de les placer loin de la surface du béton. L’épaisseur de béton entourant un côté de chaque équerre doit être suffisante pour résister à la poussée des équerres.
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