Toiture révolutionnée : Optez pour des tuiles à emboîtement au lieu des tuiles canal !

Toiture : remplacer des tuiles canal par des tuiles à emboîtement

Avec le passage du temps, les tuiles canal sur un toit traditionnel peuvent se déplacer à cause du vent et devenir poreuses. Il devient alors essentiel de les changer, ou même de refaire entièrement la toiture. Cela peut être l’opportunité d’ajouter un étage supplémentaire au toit pour aménager les combles.

Les matériaux utilisés pour couvrir un toit sont variés : ardoise, zinc, fibrociment, acier, béton, terre cuite… Parmi les tuiles en terre cuite, on trouve plusieurs modèles : tuiles plates, tuiles canal, tuiles à emboîtement, tuiles mécaniques…

Les tuiles canal, souvent utilisées dans les constructions traditionnelles, sont vulnérables aux vents forts qui peuvent les déplacer et causer des infiltrations d’eau. Si elles deviennent poreuses et fragiles avec le temps, leur remplacement est impératif. Ce remaniement du toit peut être l’occasion de passer des tuiles canal à des tuiles à emboîtement, qui conservent une forme similaire mais sont moins affectées par le vent. Ces tuiles combinent en une seule pièce la partie courbée et la partie plate des tuiles canal traditionnelles, offrant une apparence très similaire une fois installées.

Démontage de l’ancienne toiture en tuiles

  • Si la plupart des tuiles sont encore en état correct, les retirer délicatement, car elles peuvent être vendues sur le marché des matériaux de seconde main.

  • Extraire les voliges en utilisant une pince à décoffrer ou un marteau de maçon près des chevrons.
  • Il est plus aisé de procéder en remontant la pente du toit.

  • Si les chevrons sont endommagés, les enlever en utilisant une pince à décoffrer.
  • Faire attention aux clous pour éviter les blessures.

  • Nettoyer soigneusement l’arasement du mur, car il doit accueillir un muret pour la surélévation.

Construction de la surélévation

  • Installer et fixer les coffrages latéraux avec des serre-joints de maçon, qui serviront de base pour couler les fondations des parpaings.
  • Utiliser des planches de coffrage d’une épaisseur de 27 ou 34 mm, après les avoir enduites d’huile de décoffrage.

  • Pour le ferraillage, utiliser des barres d’acier de 6 à 9 mm de diamètre.
  • Les placer au fond du coffrage.

  • Préparer le béton au sol en utilisant une bétonnière. Pour 1 m3 de béton, mélanger 450 l de sable, 750 l de gravillons et 400 kg de ciment.
  • Transporter le béton en seau.
  • Verser une première couche de béton.

  • Compléter le remplissage jusqu’au sommet du coffrage avec des pierres intégrées dans le béton.

  • Vérifier l’horizontalité avec un niveau à bulle, puis lisser le béton.

  • Commencer la surélévation en posant un premier rang de parpaings sur l’arasement déjà réalisé.
  • Continuer à élever le muret en parpaings jusqu’à atteindre la hauteur désirée.

  • Utiliser un cordeau pour maintenir l’alignement parfait des parpaings d’extrémité.
  • Pour lier les parpaings, préparer un mortier de ciment avec 14 litres de sable sec pour 35 kg de ciment.

  • Contrôler régulièrement la perpendicularité du muret avec un niveau de maçon.

  • Assurer la stabilité des parpaings avec de légers coups de massette pendant le montage.
  • Vérifier constamment l’horizontalité du muret en parpaings avec un niveau à bulle.

Installation des chevrons et des liteaux

  • Commencer par installer la panne sablière, ici réalisée avec deux madriers de 110 x 23 accolés. Cette panne repose sur le mur et est calée pour obtenir la pente désirée, au minimum 25%.
  • Clouer ensuite les chevrons sur les pannes sablières, les pannes intermédiaires et les pannes faîtières.

  • Une fois les chevrons en place, scier leur extrémité selon le débord prévu.
  • Couvrir ce débord, ainsi que le débord latéral, avec de la volige à rainure et languette.

  • Commencer ensuite la pose des liteaux. Ils doivent être cloués parallèlement, à un écartement correspondant au pureau des tuiles, le pureau étant la portion de tuile qui doit rester visible.
  • Procéder de bas en haut, en commençant par la rive inférieure.
  • Profiter de cette étape pour poser un écran de sous-toiture entre les chevrons et les liteaux, garantissant l’étanchéité à l’eau des combles en cas de problème avec la couverture et améliorant l’étanchéité à l’air de la maison.

  • Continuer la pose des liteaux jusqu’à l’extrémité haute du toit.
  • À la partie supérieure du toit, les chevrons auront été sciés, après un traçage au cordeau à poudre.

Pose des tuiles à emboîtement

  • Disposer les tuiles sur toute la surface du toit, en veillant à bien les mélanger pour uniformiser les teintes.

  • Vérifier l’alignement des tuiles au niveau de la panne faîtière, en suivant la pente du toit.
  • Utiliser un cordeau à poudre pour tracer une ligne de référence destinée à positionner le premier rang de tuiles. Cette étape est cruciale, surtout si le bord du pignon n’est pas perpendiculaire à la façade.

  • Les tuiles utilisées sont des tuiles à emboîtement grand moule, dont l’apparence, une fois posées, ressemble fortement à celle des tuiles canal.

Protection des éléments de la nouvelle toiture

  • Une planche de rive sera solidement fixée à l’extrémité des chevrons.
  • Il est ensuite recommandé de la recouvrir d’une bande de zinc, pour garantir une protection optimale contre les intempéries, notamment les eaux pluviales.

  • La protection de la rive est assurée par le scellement d’une rangée de tuiles faîtières, posées en chevauchement sur la rive.
  • Les joints, orifices, fissures et autres imperfections seront soigneusement comblés avec un mortier fin.

  • La sous-toiture peut ensuite recevoir une isolation thermique sous le chevronnage, sans crainte, car les tuiles à emboîtement sont reconnues pour leur étanchéité durable.

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